Comme l’ensemble des établissements supérieurs, l’ESAIP a fermé ses portes aux élèves et au public le 13 mars dernier, sur ses 3 campus (Angers, Aix-en-Provence, Les Sables d’Olonnes). C’est ensuite un véritable Campus Numérique qui s’est déployé en quelques jours, depuis la mise en place d’une cellule de crise fin février à la dispensation des premiers cours à distance, dès le 18 mars. Carte blanche à Christophe ROUVRAIS, directeur de l’ESAIP.

« Si, à nos yeux, rien ne saurait remplacer la transmission des connaissances entre enseignants et élèves dans le cadre d’un cours en présentiel, le succès du déploiement de ce campus numérique ouvrira demain probablement la voie à de nouvelles pratiques pédagogiques ou processus administratifs.

Depuis le mercredi 18 mars, tous nos élèves poursuivent leur cursus. La continuité pédagogique est assurée dans son intégralité, moyennant évidemment quelques adaptations : en moyenne, 100 séances quotidiennes de cours à distance sont assurées par nos enseignants-chercheurs ou nos intervenants.

Nos salariés élèves (en alternance) ou nos élèves en stage de fin d’études sont aujourd’hui tous en télétravail ou télé-enseignement, en collaboration étroite avec les entreprises.

Nos universités partenaires, qui accueillaient mi-mars 250 de nos étudiants, assurent la continuité pédagogique à travers leurs dispositifs distanciels. Certains étudiants ont choisi de rester sur la place. La majorité a décidé de revenir en France, suivant ainsi les recommandations ministérielles.

C’est aujourd’hui aux modes d’évaluation des compétences de nos élèves que nous réfléchissons.

Le recrutement de nos futures promotions est lui aussi impacté : si les écrits ont été supprimés au profit d’études des dossiers, l’ESAIP a maintenu les entretiens. Ainsi, en avril, 350 entretiens auront lieu en visioconférence ou par téléphone.

Rien de cela n’aurait été possible sans nos personnels qui font preuve depuis plusieurs semaines d’engagement, d’agilité et d’efficacité remarquables, a fortiori lorsque s’ajoute, pour beaucoup, des contraintes familiales. Ces équipes ont assuré la continuité. C’est désormais l’après Covid qu’elles préparent, pour une reprise des activités rapide et avec l’impact le plus léger possible sur l’année à venir.

C’est aujourd’hui que nos élèves doivent trouver stage ou alternance pour la rentrée 2020/21 : nous les y aidons avec des forums virtuels ! C’est aujourd’hui que se préparent nos conférences, et nos événements 2020/21 : nous les organisons ! Nous avons désormais dépassé le stade « rodage » du « tout numérique à distance ».

Il est évidemment trop tôt encore pour tirer des enseignements ou des bonnes pratiques de la situation de crise en matière pédagogique comme en matière technique. Des personnels, enseignants et étudiants satisfaits et actifs aujourd’hui le seraient-ils si cette situation perdurait ?

En revanche, des questions se posent déjà à l’ESAIP ou dans d’autres établissements : y-a-t-il un risque d’acquisition dégradée dans certaines disciplines (en langue par exemple) ? Faut-il privilégier le mode synchrone (cours en direct) ou asynchrone (enregistré et disponible à tout moment) ? Comment – et avec quel outils- enseigner à distance en mode projet Learning by doing ? Sans oublier bien entendu la question de la fracture numérique qui touche quelques étudiants (une minorité).

Nous sommes comme chacun attentifs à l’évolution de l’épidémie, comme chacun inquiets des possibles répercussions économiques, pour l’école évidemment mais pour le pays plus largement. Et comme beaucoup aussi, nous sommes solidaires : malgré la continuité des cours, nos étudiants se sont largement engagés dans la réserve sanitaire, ou dans des actions solidaires locales. Bravo à eux ! »

 


Tout au long des prochaines semaines, #AngersFrenchTech vous propose de partir à la rencontre des acteurs économiques, universitaires ou institutionnels angevins, pour mettre en lumière les formidables capacités d’adaptation du territoire.