Ils étaient arrivés spécialement pour le World Electronic Forum en 2017 et, comme cet événement, ils fêtent aujourd’hui leurs deux ans de présence sur Angers. Premier bilan avec Clara Vaisse et Paul-Adrien Cormerais, créateurs des Pony bikes, vélos en free-floating, désormais résidents du Tiers-Lieu #AngersFrenchTech.

Deux ans déjà que l’aventure Pony a commencée à Angers !

Oui, et quelle aventure ! Nous sommes arrivés sur Angers avec 20 vélos et la conviction que la mobilité pouvait être repensée, améliorée et transformée. Aujourd’hui, 500 vélos, mais aussi 150 trottinettes, 250 propriétaires et surtout près de 1000 utilisations chaque jour ! Le modèle a trouvé son fonctionnement, et de plus en plus d’angevins utilisent nos moyens de locomotion pour se déplacer au quotidien.

Et hors nos murs, avez-vous réussi à porter les Pony dans d’autres villes ?

Oui, nous sommes partis exporter nos Ponys à Bordeaux depuis juin 2019 – là aussi un véritable succès ! Les Bordelais ont, de suite, adhéré à notre proposition, et nous sommes, encore aujourd’hui, en phase de stabilisation de cette offre. Nous avons évidemment pour ambition de continuer à nous développer sur d’autres villes de France, espérons-le d’ici la fin de l’année, mais, pour le moment, nous ne pouvons vous en dire plus. Stay tuned !

Ce qui vous différencie de vos concurrents, c’est notamment le dispositif d’adoption…

Effectivement, l’un des aspects différenciants de notre offre, c’est la possibilité pour l’utilisateur de devenir propriétaire d’un ou plusieurs vélos de la flotte. Il peut alors faire le choix de partager(ou non) son vélo, auquel cas il perçoit une partie des revenus de son vélo, à hauteur de 50%. Ce dispositif développe deux choses : la première, c’est l’adhésion encore plus forte au projet, à la communauté des utilisateurs ; et la seconde, c’est une baisse conséquente des actes de vandalisme dont sont, malheureusement, bien trop souvent la cible les vélos en free floating. Aujourd’hui encore, vous pouvez devenir propriétaire d’un vélo ou d’une trottinette en quelques clics sur notre site getapony.com

Vous étiez venus vous implanter sur Angers il y a deux ans, et aujourd’hui, vous avez du recul et un regard sur ce qui se passe partout en France… Quelques spécificités du territoire angevin intéressantes à recenser en matière de mobilité ?

Oui, on le constate partout : le vélo et autres moyens de mobilité urbaine douce reviennent en force. Ici, à Angers, sans en avoir conscience, nous sommes des utilisateurs de trottinettes invétérés : les 150 trottinettes de notre flotte sont utilisées des centaines de fois par jour ! C’est intéressant à souligner, et cela nous oblige également à repenser notre organisation en interne pour proposer une offre adéquate à l’utilisation effective de nos Pony. L’équilibre doit être trouvé entre vélos et trottinettes pour que les deux offres se complètent, se répondent et surtout, soient d’une qualité identique. Un vrai défi !

Aujourd’hui, vous prenez un bureau au sein du Tiers-Lieu, et continuez de vous engager au sein de la Coopérative #AngersFrenchTech… pourquoi ?

Déjà, nous avions envie de soutenir le projet et nous sommes ravis de le voir évoluer, et de découvrir celles et ceux qui occupent ces bureaux. Il y a des ponts évidents à construire entre nos structures. Juste un exemple : nos voisins de bureaux travaillent pour l’un sur une solution de vélo à air comprimé, pour l’autre sur des applications autour du Lifi… vous imaginez bien que nous avons hâte de les rencontrer !

Plus largement, la dynamique Angers French Tech nous a permis de nous développer, et il nous semblait alors logique de continuer à participer à cette belle aventure au profit du territoire. En vélo comme ailleurs, c’est important de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va !